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Pacific Convention régionale avec le VKS du Vanuatu, l'UNC et l'IRD, Nouméa, 25 mai 2011

Communiqué de presse internationale-Flash d'Océanie
 

Sciences sociales en Océanie : un nouveau pôle franco-australien

 

Un accord de partenariat dans le domaine spécifique de la recherche et d’une réflexion sur les questions de sciences sociales liées à l’Océanie, signé mi-mars 2011 entre l’Université nationale australienne (Australian National University, ANU) et l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), a pris fin mai une nouvelle dimension en impliquant désormais, au titre de partenaires, plusieurs organismes basés en Nouvelle-Calédonie et à Vanuatu.
L’accord d’origine, signé mercredi 16 mars 2011 par le Président de l’ANU, le professeur Ian Young et l’ambassadeur de France en Australie, Michel Filhol instaurait un partenariat sous le signe du « partage de l’expertise » et de « recherches conjointes » en matière de sciences sociales, sur les questions liées au Pacifique.
Ce premier accord avait de facto porté sur les fonds baptismaux une nouvelle entité : un pôle franco-australien de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) basé à l’Australian National University (ANU) à Canberra et coordonné par le Professeur Serge Tcherkezoff.
Le nouvel accord de coopération en matière de sciences sociales dans le Pacifique occidental, signé mercredi 25 mai 2011 au centre IRD de Nouméa sous forme de convention cadre, a pour vocation première de « favoriser la réalisation de projets de recherche, de formation et d’échange de connaissances » entre plusieurs partenaires acteurs e cette région, à savoir l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD).
S’ajoute également à ce partenariat le Vanuatu Kaljoral Senta (VKS, centre culturel de Vanuatu), qui dépend du Conseil Culturel National du Vanuatu.
Dans le cadre de cette convention, les partie signataires s‘engagent notamment à des actions conjointes en matière de recherche et de formation (y compris par le biais d’échanges de personnels), d’échanges d’informations et de documentations, le développement de publications conjointes, ainsi qu’une approche harmonisée de supervision de futurs étudiants en mastère ou en doctorat.
L’un des objectifs de ce projet, financé notamment par le gouvernement français et son Fonds Pacifique, est aussi de favoriser une meilleure intégration régionale en matière de recherche et de sciences en faisant collaborer de manière permanente chercheurs anglophones et francophones sur des thématiques intéressant l’Océanie.
« L’ANU est fière de son savoir-faire reconnu mondialement en matière d’études sur le Pacifique (…) La France, elle aussi, possède des intérêts de longue date et une expertise dans le Pacifique », déclarait mi-mars 2011 l’Australian National University.
La signature de cet accord à Canberra avait alors été suivie d’une allocution de Mme Denise Fisher, ancienne Consule Générale d’Australie basée à Nouméa (avec compétence pour les trois collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna), articulée autour du thème « La France dans le Pacifique ».
Cette allocution avait été placée sous la triple égide du Fonds Pacifique (alimenté par la France et qui soutient chaque année des projets ayant pour objectif de promouvoir une meilleure intégration dans cette région), de l’ANU et de l’Université néo-zélandaise de Canterbury.
Michel Filhol, Ambassadeur de France en Australie, était pour sa part intervenu jeudi 17 mars 2011 à l’occasion d’un déjeuner organisé par le groupe de réflexion (« think-tank ») ASPI (Australian Strategic Policy Institute) autour du thème des intérêts stratégiques communs à la France à l’Australie, notamment en matière militaire et de sécurité.

 

Australie-France-NCalédonie-décoration-diplomatie : Une ancienne diplomate australienne décorée par la France

 

CANBERRA, mercredi 10 août 2011 (Flash d'Océanie) – Une ancienne diplomate australienne a été décorée en milieu de semaine dernière Chevalier dans l’Ordre national du Mérite par l’Ambassadeur de France en Australie, Michel Filhol.
Mme Denise Fisher, ancienne diplomate de carrière, francophone et francophile, qui enseigne désormais à l’Université Nationale australienne et se spécialise toujours sur les questions relatives à la France dans le Pacifique, a notamment été distinguée pour son action visant à promouvoir une meilleure compréhension et une meilleure coopération franco-australienne, y compris sur leurs sujets d’intérêt commun dans la région Océanie.
À partir de la fin des années 1990, Mme Fisher fut en poste à Nouméa entant que Consule générale compétente pour les trois collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie française).
« C’était une période au cours de laquelle les questions concernant l’avenir de ce territoire étaient dans tous les esprits, sur place et à l’extérieur. Est-ce que le nouvel Accord de Nouméa (signé en 1998 entre partis indépendantistes, pro-France et le gouvernement de la France), qui suivait les Accords de Matignon signés dix ans plus tôt pouvait ouvrir un processus politique durable et concluant ? Dans quelle mesure ce nouveau document, bien que gravé dans la Constitution française, reflétait-il les attentes profondes du gouvernement français ? Où se trouvaient les intérêts de l’Australie ? », a notamment déclaré l’ambassadeur français lors de la cérémonie de remise de médaille, mercredi 3 août 2011, à sa résidence.
« En de telles circonstances, vous avez fait votre travail au mieux, le plus probablement en clarifiant pour Canberra quels étaient les enjeux dans cette terre voisine, quelles étaient les issues possibles pour l’Australie et quels étaient les intérêts à long terme pour votre pays. De nos jours, l’évolution de ce territoire, les perspectives qui s’offrent au peuple de Nouvelle-Calédonie, la compréhension solide et l’étroite coopération entre l’Australie et la France concernant cette question cruciale et en relation avec la région du Pacifique Sud sont autant de sujets de satisfaction pour nous tous », a poursuivi le diplomate dans son discours.
« Vous êtes, Madame, une amie de la France: une amie fidèle mais sans complaisance ; une interlocutrice lucide mais compréhensive et surtout affectueuse », a-t-il ajouté.
En réponse, l’ancienne diplomate a pour sa part voulu mettre en avant le fait que « pour moi la belle langue, la culture française, c’est une histoire d’amour, une affaire de cœur » dès ses premiers séjours en France, en 1973, comme assistante d’anglais à Bordeaux, à l’âge de 21 ans.

 

« Aimer, c’est essayer de comprendre »

 

« Aimer, c’est essayer de comprendre. Et c’est vrai que, pendant les années 80 et 90, j’avais des débats animés avec mes amis français sur le sujet de la politique française dans la région du Pacifique Sud », a-t-elle rappelé.
« Au sein du DFAT (département australien des affaires étrangères), j’ai travaillé sur la question de la Nouvelle-Calédonie, et en effet c’était un temps tendu pour la relation bilatérale. Quel plaisir, dix ans plus tard, d’atterrir en Nouvelle-Calédonie, d’y voir la paix et d’y être accueillie chaleureusement. Et surtout, quel plaisir de voir l’effort constant de tous les Calédoniens, sous l’égide de la République, travaillant ensemble pour construire un destin commun, un destin encore à définir », a-t-elle poursuivi.
Puis, en mode projection, elle a estimé par ailleurs que « Aimer, c’est essayer de voir clairement, et de dire les choses directement. Dans les quelques années à venir, l’histoire de la France dans notre région va tourner une nouvelle page. La paix récente chez notre si proche voisin n’est que provisoire. Il va falloir beaucoup de travail pendant les quelques années à venir pour assurer que la paix continue, d’une façon démocratique et légitime, fondée sur ces mêmes principes qui soutiennent notre nation, l’Australie, ces principes français qui m’ont tant séduite il y a une cinquantaine d’années. »

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****Document sonore ressource : l’une des plus récentes interventions de Mme Fisher à l’occasion d’une série de communications autour du thème « La France dans le Pacifique », sous la coprésidence de l’Australian National University (ANU) et du Fonds de Coopération Éducative, Sociale et culturelle pour le Pacifique (Fonds Pacifique), le mercredi 16 mars 2011, à l’occasion du lancement d’une nouvelle cellule d’interface entre la France et l’Australie au sein de l’ANU, coordonnée par Serge Tcherkezoff, directeur du pôle franco-australien de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) basé à l’ANU.

 

Téléchargeable à l’adresse suivante (en Anglais)(24.0 MB, 52 minutes env.)

http://asiapacific.anu.edu.au/__data/assets/mp3_file/0011/5105/20110316-Pacific-Fisher.mp3




OFO...Oceania Flash...OFO...Flash d'Océanie...
http://newspad-pacific.info/
Brève du 10 Août, reproduite avec l'autorisation de Patrick Antoine DECLOITRE


 

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