L'initiative a été lancée dès 2014 par le Président de l'UPF, Pr. Eric Conte. Une convention de partenariat pour la préfiguration a été signée avec le CNRS. Une équipe de travail pour l'élaboration approfondie du projet a été constituée (Eric Conte, Renaud Meltz et Serge Tcherkézoff), et la présentation officielle du projet au CNRS, MENESR et Réseau MSH fut effectuée fin août 2016.
Dans les termes du discours officiel de la Ministre Madame Najat Vallaud-Belkacem, prononcé à l'UPF le 22 octobre 2016, « Cette Maison des Sciences de l'Homme du Pacifique peut être à la fois un centre de niveau international au service de la recherche en Polynésie et dans le Pacifique, et un instrument de développement local, par un rôle de conseil dans l'élaboration des politiques publiques et de formation des individus à tous les niveaux. » Dans les termes du Président de l'UPF (discours de rentrée, 22 septembre 2016), la MSHP a vocation à « développer davantage les sciences humaines et sociales. Celles travaillant sur les fondements culturels des sociétés polynésiennes à travers leurs langues et leurs cultures, comme celles qui, étudiant l'économie, le droit, la sociologie de la Polynésie d'aujourd'hui permettent d'en mieux comprendre le fonctionnement et peuvent servir à l'élaboration des politiques publiques ».
Au plan de la recherche, la définition première de la MSHP est d'être une « maison » à projets lesquels ont la particularité suivante : impliquer des enseignants-chercheurs de l'UPF (et, selon les projets, de l'UNC, de l'IRD –Papeete / Noumea, du CRIOBE-Moorea, etc.), avec des partenaires de la région Pacifique environnante, anglophone par conséquent, ainsi que, suivant les projets, les partenaires de la métropole et plus loin (Europe, Amérique du nord, etc.) qui travaillent dans le domaine des SHS du Pacifique. En effet, si la MSHP est ancrée à l'UPF, elle a vocation à être un centre régional de recherche pour le Pacifique et être la première MSH de l'Outre-mer français. Elle sera, au plan des SHS, un moyen privilégié pour soutenir les rapprochements entre les chercheurs francophones du Pacifique avec leurs homologues des autres pays du Pacifique, suivant ainsi de près — et institutionnalisant en Polynésie française — la vision générale qui est déjà celle du fonds de soutien à la coopération régionale (« Fonds Pacifique ») du Secrétariat Permanent pour le Pacifique au MAEDI (voir :
www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/oceanie/la-france-et-l-oceanie/le-fonds-pacifique/article/le-fonds-pacifique )
C'est pourquoi le projet fut d'abord présenté en détail à différentes universités de la région, en plus des présentations aux institutions de recherche françaises. Après ces présentations, des engagements forts en vue de collaborations futures ont été exprimés et rédigés par : Australian National University, University of Auckland, University of Hawaii, UC Berkeley, U of Canterbury (NZ), etc. ainsi que la China Foreign Affairs University (et bien évidemment l'UNC à Noumea) ; en métropole : l'IRD, l'INALCO, le Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, l'Université Paris-1, etc., et des centres de recherches comme le CREDO, le LACITO, Insitut ACTE (et bien évidemment le CRIOBE de Polynésie), etc.
Quatre axes de travail ont été définis, et une douzaine de programmes sont prêts à être engagés. Le contenu, le calendrier et les moyens accordés seront connus ou affinés courant 2017. Les quatre axes sont répartis sur un plan chronologique pour trois d'entre eux, avec un quatrième axe transversal :
1---Les fondements historiques et culturels des sociétés traditionnelles du Pacifique
2---Des îles dans l'histoire : contacts, colonisations, circulations
3---Les sociétés du Pacifique : changements globaux et enjeux locaux contemporains
4---(transversal) Langues, littératures et pratiques artistiques dans le Pacifique